L’arachide : le symbole historique de l’agriculture sénégalaise

Politique de développement de la filière arachide

L’Etat a institué la politique agricole (PA) en 1958, qui lui attribuait toutes les responsabilités. A travers l’Office national de coopération et d’assistance pour le développement (ONCAD) crée en 1966, il fournissait le crédit, les semences, l’engrais et le matériel agricole. Il assurait également l’encadrement des coopératives, et la commercialisation des produits agricoles bruts, la transformation de l’arachide restant aux mains d’industries privées.

Pour limiter la place croissante du secteur privé dans la vente des produits arachidiers. l’Etat créa en 1975 la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS). Cette dernière avait pour tâche la vente à l’exportation de l’huile et tourteaux. Le champ d’activité de la société fut étendu à la collecte et au transport des arachides par l’intermédiaire d’une filiale, la SONAGRAINES qui assurait également la distribution des intrants.

Les problèmes de gestion rencontrés par les entreprises publiques conduisirent à la suspension de la PA et, par conséquent, à la dissolution de l’ONCAD (Gueye M., 2010). En 1984, les priorités de la Nouvelle politique agricole (NPA) sont recentrées autour des filières céréalières au détriment de l’arachide. Le Comité interprofessionnel de l’arachide (CNIA) fut créé en 1992, pour entériner le retrait de l’Etat dans la régulation de la filière. Il constitue le cadre de dialogue entre les différents acteurs de la filière structurée.

En 1995, la Déclaration de politique de développement agricole (DPDA) aboutit au lancement du Programme d’ajustement structurel de l’agriculture (PASA). Le commerce de l’arachide fut libéralisé à l’exportation comme à l’importation, et la SONACOS perdit son monopole (Boccanfuso et al, 2008). La dissolution de sa filiale SONAGRAINES en 2001, amorce l’apparition d’un nouveau mode de collecte de l’arachide par les huileries : c’est le système ? carreau-usine ?. Son principe consistait à transférer aux privés, y compris les producteurs et leurs organisations, les anciennes fonctions de la SONAGRAINES concernant la collecte et le transport des arachides vers les usines.

En mai 2003, le gouvernement du Sénégal élabore une lettre de politique de développement de la filière arachide (LPDFA) en vue de créer ? d’amont en aval un environnement économique, juridique et institutionnel permettant à la filière arachide de contribuer à la dimension de son potentiel, et à travers un rôle accru de l’initiative privé, à la réalisation des objectifs de base de la politique agricoles ? (République du Sénégal, 2003). Ces réformes conduisirent finalement à la privatisation de la SONACOS, qui donnera naissance à SUNEOR en 2007. Elle est aujourd’hui la principale unité industrielle de production d’huile raffinée au Sénégal (Gueye M., 2010).

L’action de reconstitution du capital semencier d’arachide et de professionnalisation des acteurs de la filière a été confiée à l’ASPRODEB par le gouvernement dans le cadre du cadre d’obligations mutuelles (COM) signé entre l’Etat et l’Union européenne. Elle participe à enrayer la tendance baissière de la production d’arachide et à mieux impliquer les producteurs avec leurs OP (coopératives semencières, centrales de services etc.).

La grappe ? Agriculture et agro-industrie ? de la stratégie de croissance accélérée (SCA) adoptée en 2008 qui a pour objectif de ? promouvoir une agriculture et une agro-industrie intégrées aux chaînes de valeur globalisées, en contribuant à une croissance durable et créatrice d’emplois ?

Après la mise en ouvre de deux générations de Documents de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) de 2003 à 2010, le Sénégal a opté pour une Stratégie nationale de développement économique et social pour la période 2013-2017 (SNDES), qui constitue le cadre consensuel de coordination des interventions publiques. Adoptée en novembre 2012 par le Gouvernement et l’ensemble de ses partenaires au développement, cette stratégie repose sur la vision d’un Plan stratégique Sénégal Emergent (PSE) visant l’émergence économique à l’horizon 2035.

Le Plan d’actions prioritaires, articulé sur la période 2014-2018, constitue le document de référence des interventions de l’Etat, des partenaires techniques et financiers, du partenariat public-privé et de la participation citoyenne, à moyen terme (http://www.gouv.sn/Plan-Senegal-Emergent-PSE.html). La filière arachide est un des quatre secteurs moteurs de l’agriculture, pilier PSE et va connaitre des investissements à hauteur de 140 milliards de francs CFA d’ici à 2017.

Télécharger ce document de l’ISRA qui présente les politiques dans la filière arachide

2025-02-20T17:16:58+00:0023 janvier 2025|Institutions et politiques|1 Comment

Règlementations dans la filière arachide

Mécanismes de fixation des prix

Le CNIA travaille sur les mécanismes de fixation des prix aux producteurs à travers des négociations annuelles se déroulant normalement entre mars et mai. Et au sortir de ces négociations, le prix plancher ou prix minimum pour la campagne en vue est annoncé.

Un dispositif ou modèle a été mis en place basé sur le partage des risques (et des bénéfices) entre producteurs et industriels avec une régulation par un compte de soutien. Le solde positif ou négatif par rapport au prix plancher fixé est réparti entre les producteurs (25 %), les industriels (50 %) et le compte de soutien (25 %), au prorata des quantités commercialisées. Ce compte de soutien est alimenté par une part des bénéfices et par le prélèvement sur les importations d’huile dont le taux est calculé par un système prenant en compte les coûts de production et les cours nationaux et mondiaux.

Mesures commerciales

La filière arachide a toujours été protégée soit, par des protocoles, conventions ou contrats plan signés entre l’État ou ses démembrements (CPSP,FGPA, etc.) et les huiliers, soit par des droits et taxes. Cependant, à la faveur de l’approfondissement de la libéralisation économique à la suite de l’ajustement monétaire, il a été procédé à la suppression de toutes les autorisations préalables à l’importation et à l’exportation des produits arachidiers (huiles végétales, graines d’arachide) en 1998, dans une démarche d’ensemble de promotion de l’initiative privée.

Les droits et taxes appliqués à l’importation et à l’exportation de l’arachide sont institués dans le cadre de l’UEMOA et l’OMC, dont le Sénégal est membre. Il s’agit pour les produits originaires de pays non membres de l’UEMOA du taux cumulé de 44,48 % ad valorem comprenant : le droit de douane au taux de 20 %; la redevance statistique de 1 %; le prélèvement communautaire de solidarité (PCS) de l’UEMOA de 1 %; le prélèvement au profit du Conseil sénégalais des Chargeurs (COSEC) de 0,20 %; le prélèvement communautaire au profit la CEDEAO de 0,5 %; la TVA au taux de 18 %.

De plus, deux taxes ont été introduites le 10 décembre 2002 pour recouvrement au cordon douanier, à savoir: la taxe spécifique sur les corps gras, au taux de 15 % applic able à toutes les huiles à l’exception des huiles d’arachide et des huile s mélangées contenant au moins 60 % d’huile d’arachide et la taxe conjoncturelle d’importation (TCI)de l’UEMOA au taux de 10 % fondée sur la ?clause spéciale de sauvegarde? de l’Accord sur l’agriculture adopté par l’OMC. La TCI est assise sur un prix de déclenchement déterminé par les organes compétents de l’UEMOA et qui est valable pendant six mois conformément aux dispositions du Règlement n? 06 / 98 / CM / UEMOA portant adoption du mécanisme de la TCI. Au total, les droits et taxes de porte cumulés sont de 56,28 %.

à travers la TCI, l’activité de raffinage se trouve protégée vis-à-vis des importations d’huiles raffinées à concurrence de l’incidence différentielle des prix à l’importation des produits bruts et raffinés, compte tenu des frais de conditionnement. Il en résulte une incitation à la maîtrise des coûts de raffinage.

2025-02-20T17:23:47+00:0023 janvier 2025|Institutions et politiques|3 commentaires

Cadre de concertation des producteurs agricoles (CCPA) – Organisation de producteur

Créé en 2001, le Cadre de concertation des producteurs agricoles (initialement uniquement sur l’arachide puis s’est généralisé) est une organisation paysanne de producteurs qui regroupe 61 groupements inter-villageois de producteurs d’arachide (GIPA) pour plus de 36 000 adhérents, ses activités sont essentiellement basées sur la production de semences, la commercialisation et la transformation. Le CCPA regroupe des organisations de producteurs des régions de Kaolack, Fatick, Kaffrine, Tambacounda et Kédougou. Les GIPA sont la charpente du CCPA et sont formés d’environ 150 exploitations familiales. La fonction principale des GIPA est la commercialisation de l’arachide, la production de semences et la transformation de l’arachide. Le CCPA intervient actuellement dans 2 départements de la région de Kaolack : Foundiougne (région de Fatick), Tambacounda et les nouvelles régions de Kédougou et de Kaffrine. Les objectifs du Cadre de concertation des producteurs d’arachide sont:

  • Unir les producteurs de la filière arachidière et leur organisation
  • Établir des partenariats durables avec des acteurs extérieurs
  • Défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres
  • Contribuer à la mise en place d’un observatoire national de la filière
  • Promouvoir de petites unités de transformation pour les produits dérivés de l’arachide
  • Contribuer à la formation et au renforcement des capacités de producteurs et productrices d’arachide

Consultez leur page Facebook

2025-02-20T15:45:23+00:0023 janvier 2025|Acteurs et organisations, Filière arachide|0 commentaires

Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA) – organisation de producteurs

Le Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA)  est une organisation de producteurs dont le but fondamental est de défendre les intérêts des acteurs de la filière arachide et d’accompagner les politiques  étatiques

Les onze membres du CNIA sont :

  • SONACOS (Société Nationale de Collecte des Oléagineux du Sénégal)
  • SONAGRAINE,
  • SENCHIM (Société nationale des produits chimiques),
  • SPIA,
  • UNCAS (Union Nationale des coopératives Agricoles du Sénégal),
  • UNIS (Union Nationale des Interprofessionnels de semences),
  • SISMAR (Société industrielle de Matériel Agricole),
  • FNOPS (Fédération Nationale des Opérateurs Privés du Sénégal),
  • SONAGRO
  • APCR (Association des Présidents de communautés rurales).

Le bureau est constitué d’un président (UNCAS), d’un vice-président (SONAGRAINE), d’un trésorier (trésorier APCR).

Le CNIA a pour principal objectif la relance de l’arachide au Sénégal. Plus spécifiquement, il vise à :

  • La sauvegarde des intérêts mutuels grâce à l’instauration d’un système d’informations techniques et économiques transparent ;
  • Le recours à des procédures décisionnelles équilibrées qui prennent en compte les différents centres d’intérêts et les initiatives porteuses de changements positifs dans l’évolution de la filière ;
  • La détermination et la fixation du prix plancher en se référant aux informations relatives à l’évolution des indicateurs de la filière et des cours mondiaux ;
  • L’animation des négociations internes à l’interprofession ;
  • La consolidation de la dotation du compte de soutien pour éviter un effondrement brutal des cours grâce à un système de décote et de ristourne en fonction de la situation qui prévaut sur le marché international ;
  • L’amélioration de la productivité ;
  • La sécurisation des producteurs par le renforcement de leur position dans la filière ;
  • Le respect des statuts, règlements et engagements souscrits.

Le CNIA a bénéficié de l’expertise des agents du projet d’appui dans l’organisation, la détermination et la vulgarisation des indicateurs financiers et économiques de la filière, dans l’analyse de l’évolution des cours mondiaux de l’arachide et des produits concurrents tels que le soja et le colza. Ce projet était financé par l’Union européenne (mise en place des fonds STABEX qui constituent avec ceux de l’Etat les ressources financières du compte de soutien mis en place au début du processus de professionnalisation de la filière arachide).

Le CNIA (lire note sur interprofession au Sénégal) en tant que maître d’ouvrage désigne des maîtres d’oeuvre comme l’UNIS, qui se charge de la multiplication et de la vente des semences améliorées, l’UNCAS qui assure la production arachidière, la SONAGRAINE la collecte, la SONACOS la transformation (trituration), la SPIA la fourniture des produits phytosanitaires, la SISMAR celle du matériel agricole, la SENCHIM les produits fertilisants, la FNOP le stockage et l’APCR les terres.

Le CNIA travaille sur les mécanismes de fixation des prix aux producteurs à travers des négociations annuelles se déroulant entre mars et mai. Et au sortir de ces négociations, le prix plancher ou prix minimum pour la campagne en vue est annoncé. Un dispositif ou modèle a été mis en place basé sur le partage des risques (et des bénéfices) entre producteurs et industriels avec une régulation par un compte de soutien. Le solde positif ou négatif par rapport au prix plancher fixé est réparti entre les producteurs (25 %), les industriels (50 %) et le compte de soutien (25 %), au prorata des quantités commercialisées. Ce compte de soutien est alimenté par une part des bénéfices et par le prélèvement sur les importations d’huile dont le taux est calculé par un système prenant en compte les coûts de production et les cours nationaux et mondiaux. Lire politiques de développement

La dernière assemblée générale du CNIA s’est tenue en novembre 2014 après présentation du rapport moral et financier et l’admission de deux nouveaux membres a renouvelé son Conseil d’administration en léthargie depuis quelques années. Sa tenue du a permis de fixer en décembre le prix de l’arachide, et la date de l’ouverture de la campagne. Il devra définir son rôle dans la mise en oeuvre du programme de relance et d’accélération de l’agriculture au Sénégal (Pracas), partie du Plan Sénégal émergent.

 

Découvrez le portail de l’agroalimentaire au Sénégal. Il fournit de nombreuses informations sur l’agroalimentaire au Sénégal. Si vous êtes un acteur du secteur (agriculture, transformation, commerce, service…) ce site est fait pour vous. Parcourez le site et laissez des commentaires aux articles pour participer à l’animation. Vous pouvez aussi nous contacter pour contribuer ou nous solliciter.

2025-02-19T14:58:17+00:0023 janvier 2025|Acteurs et organisations|19 commentaires

Organisations de collecte, de commercialisation et de transport

Les principales organisations de collecte, de commercialisation et de transport actives dans la filière arachide sont :

  • FNOPS/T la Fédération nationale des organismes privés stockeurs et
  • SOSEN la Société de commercialisation d’oléagineux au Sénégal
  • SODISCA la Société de distribution, d’exploitation et de commercialisation de matériel et de produits agricoles
  • SONECOM la Société nouvelle de commerce

Il convient de dire que plusieurs de ces structures sont en dormance ou n’hésitent plus à l’heure actuelle.

2025-02-20T15:56:23+00:0023 janvier 2025|Acteurs et organisations, Filière arachide|0 commentaires

Association pour le développement agricole de Kaffrine (ADAK) – Association paysanne

L’ADAK est une association paysanne créée le 25 mars 1985. Elle regroupe 79 groupements villageois et comprend 2402 membres dont 789 hommes et 1502 femmes (62.5 %). La zone d’intervention de l’ADAK couvre les régions de Kaffrine et Kaolack correspondant au coeur du bassin arachidier. Le siège social de l’ADAK est à Kaffrine.

Les principaux domaines d’intervention de l’ADAK sont l’agriculture, l’élevage, le micro crédit, la transformation des produits agricoles, etc.

Réalisation de l’association au bénéfice des femmes

  • Mise en place d’équipement de transformation de produits agricoles (pâte et huile d’arachide) : Décortiqueuses à arachide, Batteuses à arachide, Presses à huile
  • Formation en technique de transformation de l’arachide
  • Financement des femmes : crédit de fonds de roulement de 50.000 à 100.000 FCFA (à 5% l’an)
  • Accompagnement et suivi par les animateurs endogènes

 

2025-02-20T16:00:16+00:0023 janvier 2025|Acteurs et organisations, Filière arachide|0 commentaires

Prestataires de services ou fournisseurs d’intrants et d’équipement aux producteurs

Quelques partenaires principaux fournisseurs de services, d’intrants ou d’équipements :

  • SENCHIM Société de commercialisation des productions des industries chimique du Sénégal) pour la fourniture de produits fertilisants
  • SPIA (Société des produits industriels et agricoles) pour la fourniture de produits phytosanitaires ;
  • SISMAR Société industrielle sahélienne de mécaniques, de matérielle agricole et de représentation

Apprenez en plus sur le filière arachide

2025-02-20T16:11:28+00:0023 janvier 2025|Acteurs et organisations, Filière arachide|0 commentaires

Entente des groupements associés de Birkelane (EGABI) – Association paysanne

L’EGABI est une association paysanne créée le 17 juin 1986. Elle comprend 4 comités et 36 sous comités regroupant au total 1213 membres dont 326 hommes et 887 femmes (73%). L’EGABI s’inscrit dans la dynamique associative des « Ententes » qui s’est structurée autour de valeurs (entente – union- solidarité – « ensemble, agir pour réussir ») et de principes d’organisation à partir des terroirs (village, communauté rurale, arrondissement).

La zone d’intervention de l’EGABI couvre 6 communes qui sont Ndiognick, Mabo, Mboss, Touba-Mbéla, Keur Mbouki) et Birkélane. Les principaux domaines d’intervention de l’EGABI sont l’agriculture, l’élevage, le micro crédit, la transformation des produits agricoles, l’organisation coopérative, etc.

Réalisation de l’association au bénéfice des femmes

  • Mise en place d’équipement de transformation de produits agricoles (pâte et huile d’arachide) : Décortiqueuses à arachide, Batteuses à arachide, Presses à huile
  • Formation en technique de transformation de l’arachide
  • Financement des femmes par la mutuelle de l’Association : 13.440.000 F CFA : 6.320.000 CFA pour la Campagne 2011-2012 et 7.120.000 CFA pour Campagne 2012-2013.
  • Accompagnement et suivi par les animateurs endogènes

Pour en apprendre plus sur EGABI, lire cette capitalisation d’expérience sur la promotion des activités
économiques des femmes dans le bassin arachidier Capi-fongs-papef-filere-arachide

2025-02-20T17:08:58+00:0023 janvier 2025|Acteurs et organisations, Filière arachide|0 commentaires

Union nationale des coopératives agricoles au Sénégal (UNCAS) – organisation de producteur

Union nationale des coopératives agricoles au Sénégal (UNCAS)

L’UNCAS fut créée en 1974 pour porter ses revendications en faveur de la poursuite de la modernisation de la petite exploitation familiale par le biais de l’intensification de la production. L’UNCAS est la plus grande organisation paysanne d’activité principalement archière. Composée de 800 000 membres, elle possède une structure pyramidale en 2008 de 4500 sections villageoises, 338 coopératives, 90 unions locales, 30 unions départementale et 10 unions régionales. Cette organisation privilégie la réserve personnelle de semences. C’est dans ce cadre qu’elle avait initié un programme d’épargne et de production de semence. Les réserves étaient estimées à 20000 tonnes pour la campagne 2001-2002.Elle n’a pas été agréée pour la campagne 2002/2003 et n’a pas réalisé de collecte à cause des bons impayés. Vu les forts taux d’impayés du crédit distribué par la CNCAS à partir du niveau central, l’UNCAS milite pour promotion d’un crédit décentralisé en partenariat avec les SFD tel que le Crédit Mutuel du Sénégal (CMS).

(Source : Diagne A., 2014).

2025-02-20T17:04:40+00:0023 janvier 2025|Acteurs et organisations, Filière arachide|0 commentaires

Papef

Le programme d’appui aux projets économiques des femmes de la vallée du fleuve Sénégal et du Bassin arachidier d’un budget total de 112 900 € et d’une durée de deux ans (janvier 2013-décembre 2014), est financé par le Fonds européen de développement (FED) /UE, CFSI-Fondation de France.

L’action menée par la Fongs, chef de file, et le Gret s’inscrit dans le programme de promotion de l’égalité de genre dans l’accès aux droits politiques, économiques et sociaux (10ème FED, Sénégal). Elle vise l’amélioration des conditions de vie de quatre cents (400) femmes rurales et de leurs familles, choisies parmi celles déjà actives dans :

  • la transformation de l’arachide en pâte et/ou huile au niveau des commissions féminines de l’entente des groupements associés de Birkilane (EGABI) et de l’association pour le développement agricole de Kaolack (ADAK) dans le bassin arachidier, et
  • la transformation du riz en diverses brisures au niveau des commissions féminines de l’union des jeunes agriculteurs de Koyli wirnde (UJAK) et de l’amicale du Walo (ASESCAW) dans la vallée du fleuve Sénégal.

Les initiatives de ces femmes se sont beaucoup développées ces dernières années et jouent un rôle important dans la constitution des revenus des ménages ruraux, mais elles restent limitées par leur dispersion, leur caractère informel, leur faible capacité de financement, et les mauvaises conditions d’approvisionnement en matières premières et de mise en marché.

Pour améliorer les conditions de vie de ces femmes et de leurs familles, l’action vise plus spécifiquement à réaliser un bond qualitatif grâce à la professionnalisation des initiatives, la mise en place d’un dispositif d’appui-conseil en gestion et commercialisation animé par les organisations paysannes, et la facilitation de l’accès aux moyens de production. Ces différents volets seront abordés en prenant en compte les questions de genre et en abordant les contraintes spécifiques que rencontrent les femmes pour y trouver des solutions durables.

Le projet en chiffres

  • 4 associations de la Fongs appuyées pour renforcer leurs services destinés aux activités féminines de transformation.
  • 400 femmes bénéficiaires.
  • 40 animateurs endogènes formés et accompagnés par la Fongs et le Gret pour conseiller les femmes transformatrices.
  • 2 filières de transformation ciblées (riz et arachide) et 2 zones agro-écologiques (Vallée du fleuve Sénégal et bassin arachidier).

Les objectifs du projet

  • Renforcer les organisations paysannes à fournir des appuis et conseils adaptés aux besoins des femmes
  • Professionnaliser les activités de transformation par le renforcement des capacités techniques, organisationnelles et de gestion des femmes transformatrices
  • Accompagner une meilleure maîtrise de l’approvisionnement en matière première et de l’accès au foncier des femmes
  • Capitaliser et partager les enseignements du projet au sein du réseau des organisations paysannes sénégalaises

Renforcer l’approche genre

La prise en compte de la dimension genre est indispensable si on veut prendre en compte les contraintes spécifiques que rencontrent les femmes, pour y trouver des solutions durables et qui favorisent une meilleure reconnaissance du rôle et de la place de la femme dans la satisfaction des besoins des familles. Cette dimension est développée dans le projet à différents niveaux :

  • renforcement des compétences des animateurs endogènes sur l’approche genre,
  • accompagnement d’une réflexion au sein des associations sur les services spécifiques qui peuvent être proposés aux femmes pour répondre à leurs besoins,
  • étude sur l’accès des femmes aux financements, aux moyens de production et à la terre,
  • capitalisation et partage des initiatives économiques des femmes et des appuis fournis par les associations pour élargir la réflexion au sein du mouvement paysan sénégalais.

Contacts

PAPE ASSANE DIOP, FONGS, BP 269 Thiès Sénégal
Tél. : +221 33 939 58 58 – assanepapa2000@yahoo.fr – fongs@orange.sn

GUILLAUME BASTARD, Gret Sénégal, s/c IRD Hann Maristes, Dakar
Tél. : +221 33 849 35 38 – bastard@gret.org

AMEL BENKAHLA, Gret – Campus Jardin tropical, 45 bis av.de la Belle Gabrielle, 94736 Nogent/Marne – France
Tél. : +33 170 91 92 06 – benkahla@gret.org

Fiche de présentation du projet PAPEF

2025-01-23T10:10:56+00:0023 janvier 2025|Projets et programmes|0 commentaires

PAPEF

Le programme d’appui aux projets économiques des femmes de la vallée du fleuve Sénégal et du Bassin arachidier d’un budget total de 112 900 € et d’une durée de deux ans (janvier 2013-décembre 2014), est financé par le Fonds européen de développement (FED) /UE, CFSI-Fondation de France.

L’action menée par la Fongs, chef de file, et le Gret s’inscrit dans le programme de promotion de l’égalité de genre dans l’accès aux droits politiques, économiques et sociaux (10ème FED, Sénégal). Elle vise l’amélioration des conditions de vie de quatre cents (400) femmes rurales et de leurs familles, choisies parmi celles déjà actives dans :

  • la transformation de l’arachide en pâte et/ou huile au niveau des commissions féminines de l’entente des groupements associés de Birkilane (EGABI) et de l’association pour le développement agricole de Kaolack (ADAK) dans le bassin arachidier, et
  • la transformation du riz en diverses brisures au niveau des commissions féminines de l’union des jeunes agriculteurs de Koyli wirnde (UJAK) et de l’amicale du Walo (ASESCAW) dans la vallée du fleuve Sénégal.

Les initiatives de ces femmes se sont beaucoup développées ces dernières années et jouent un rôle important dans la constitution des revenus des ménages ruraux, mais elles restent limitées par leur dispersion, leur caractère informel, leur faible capacité de financement, et les mauvaises conditions d’approvisionnement en matières premières et de mise en marché.

Pour améliorer les conditions de vie de ces femmes et de leurs familles, l’action vise plus spécifiquement à réaliser un bond qualitatif grâce à la professionnalisation des initiatives, la mise en place d’un dispositif d’appui-conseil en gestion et commercialisation animé par les organisations paysannes, et la facilitation de l’accès aux moyens de production. Ces différents volets seront abordés en prenant en compte les questions de genre et en abordant les contraintes spécifiques que rencontrent les femmes pour y trouver des solutions durables.

Le projet en chiffres

  • 4 associations de la Fongs appuyées pour renforcer leurs services destinés aux activités féminines de transformation.
  • 400 femmes bénéficiaires.
  • 40 animateurs endogènes formés et accompagnés par la Fongs et le Gret pour conseiller les femmes transformatrices.
  • 2 filières de transformation ciblées (riz et arachide) et 2 zones agro-écologiques (Vallée du fleuve Sénégal et bassin arachidier).

Les objectifs du projet

  • Renforcer les organisations paysannes à fournir des appuis et conseils adaptés aux besoins des femmes
  • Professionnaliser les activités de transformation par le renforcement des capacités techniques, organisationnelles et de gestion des femmes transformatrices
  • Accompagner une meilleure maîtrise de l’approvisionnement en matière première et de l’accès au foncier des femmes
  • Capitaliser et partager les enseignements du projet au sein du réseau des organisations paysannes sénégalaises

Renforcer l’approche genre

La prise en compte de la dimension genre est indispensable si on veut prendre en compte les contraintes spécifiques que rencontrent les femmes, pour y trouver des solutions durables et qui favorisent une meilleure reconnaissance du rôle et de la place de la femme dans la satisfaction des besoins des familles. Cette dimension est développée dans le projet à différents niveaux :

  • renforcement des compétences des animateurs endogènes sur l’approche genre,
  • accompagnement d’une réflexion au sein des associations sur les services spécifiques qui peuvent être proposés aux femmes pour répondre à leurs besoins,
  • étude sur l’accès des femmes aux financements, aux moyens de production et à la terre,
  • capitalisation et partage des initiatives économiques des femmes et des appuis fournis par les associations pour élargir la réflexion au sein du mouvement paysan sénégalais.

Contacts

PAPE ASSANE DIOP, FONGS, BP 269 Thiès Sénégal
Tél. : +221 33 939 58 58 – assanepapa2000@yahoo.fr – fongs@orange.sn

GUILLAUME BASTARD, Gret Sénégal, s/c IRD Hann Maristes, Dakar
Tél. : +221 33 849 35 38 – bastard@gret.org

AMEL BENKAHLA, Gret – Campus Jardin tropical, 45 bis av.de la Belle Gabrielle, 94736 Nogent/Marne – France
Tél. : +33 170 91 92 06 – benkahla@gret.org

2025-01-23T10:10:56+00:0023 janvier 2025|Projets et programmes|0 commentaires

Projet de diffusion à grande échelle au Sénégal des innovations technologiques pour le traitement de l’huile artisanale d’arachide

Ce projet d’un coût global de 210 606 550 FCFA financé par le Fonds national de recherche agricole, et le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) est mené par l’ANCAR et l’ITA.

Le projet consiste à former 200 groupements bénéficiaires dans les 6 régions administratives du bassin arachidier (Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Louga et Thies).

2025-01-23T10:10:56+00:0023 janvier 2025|Projets et programmes|5 commentaires

Les institutions de la filière arachide

La définition et la mise en œuvre de la politique gouvernementale relèvent du ministère de l’Agriculture qui a signé une convention avec Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA) qui regroupait au départ des services publics et des opérateurs privés.

Après deux ans de fonctionnement, les uns et les autres avaient opté pour une « privatisation » de la structure pour accroître son efficacité. LE CNIA ne comprend depuis 1994 plus que les professionnels et des représentants des élus locaux.

En 1997, le CNIA cesse d’être le maître d’œuvre des actions à réaliser et devient maître d’ouvrage en veillant à la cohérence des interventions sur la filière. Des conventions ou des protocoles sont signés entre le CNIA et les structures de recherche, comme l’ISRA (Institut sénégalais de recherches agricoles) et la division des semences (DISEM) que le CNIA peut solliciter en cas de besoin.

2025-02-20T17:23:38+00:0023 janvier 2025|Institutions et politiques|2 commentaires
Go to Top