Les institutions

Ministère de l’Agriculture La définition et la mise en oeuvre de la politique gouvernementale pour le secteur agricole relèvent du ministère de l’Agriculture. Cependant les contre-performances au niveau de ce secteur et les tendances majeures à la fin de la décennie 80 marquées par une forte paupérisation rurale et urbaine ont contribué à la définition […]

Ministère de l’Agriculture

La définition et la mise en oeuvre de la politique gouvernementale pour le secteur agricole relèvent du ministère de l’Agriculture. Cependant les contre-performances au niveau de ce secteur et les tendances majeures à la fin de la décennie 80 marquées par une forte paupérisation rurale et urbaine ont contribué à la définition de nouvelles stratégies. L’accent est mis sur l’amélioration de la croissance pour créer suffisamment de richesse et la réduction de la pauvreté par des effets de redistribution. Les politiques agricoles à la fin des années 90 accordent ainsi un poids important à la réduction pauvreté rurale (Beaujeu et al. 2009). Elles s’inscrivent dans les axes de la stratégie de la réduction de la pauvreté.

Certaines institutions relevant d’autres ministères peuvent également jouer un rôle important dans les orientations et le fonctionnement de la filière riz. C’est le cas de l’agence de régulation des marchés.

Cellule de Gestion et de Surveillance des marchés de Riz transformée en agence de régulation des marchés (ARM)

Jusqu’aux années 90, la régulation de la filière rizicole était assurée par l’État, qui avait le monopole de l’importation et de la distribution du riz brisé. En 1995, la filière rizicole est libéralisée et l’État crée la Cellule de gestion et de surveillance des marchés du riz (CGSMR) qui est censée réguler le marché du riz par le biais de l’information fournie grâce à un système d’information sur les marchés du riz. Cette cellule est érigée en ARM en septembre 2002. Ce changement s’accompagne d’une extension de son champ d’action avec la prise en charge de nouveaux produits (oignon, pomme de terre, banane, mil, sorgho, riz).

L’ARM est une structure administrative autonome placée sous la tutelle technique du ministère du Commerce. Ses missions sont, entre autres, de suivre le fonctionnement et l’évolution des marchés notamment grâce à la mise en place d’un système d’information et d’alerte pour permettre aux décideurs de disposer d’une information sur l’état des marchés, et d’animer un cadre de concertation regroupant les différents acteurs des filières. Un système d’information sur les marchés couvre tout le territoire national grâce au suivi de 174 marchés permanents et 182 marchés hebdomadaires. Ces informations constituent des données nécessaires à la concertation entre les acteurs privés et l’État pour la régulation ; elles servent aussi au contrôle et au suivi du respect des accords obtenus de manière consensuelle suite aux discussions. Ainsi, le mécanisme de régulation adopté par l’ARM se base principalement sur l’information et la concertation (www.inter-réseaux)