Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA)

Le CNIA a pour principal objectif la relance de l’arachide au Sénégal.

Les onze membres du CNIA sont :

  • SONACOS (Société Nationale de Collecte des Oléagineux du Sénégal)
  • SONAGRAINE,
  • SENCHIM (Société nationale des produits chimiques),
  • SPIA,
  • UNCAS (Union Nationale des coopératives Agricoles du Sénégal),
  • UNIS (Union Nationale des Interprofessionnels de semences),
  • SISMAR (Société industrielle de Matériel Agricole),
  • FNOPS (Fédération Nationale des Opérateurs Privés du Sénégal),
  • SONAGRO
  • APCR (Association des Présidents de communautés rurales).

Le bureau est constitué d’un président (UNCAS), d’un vice-président (SONAGRAINE), d’un trésorier (trésorier APCR).

Le CNIA a pour principal objectif la relance de l’arachide au Sénégal. Plus spécifiquement, il vise à :

  • La sauvegarde des intérêts mutuels grâce à l’instauration d’un système d’informations techniques et économiques transparent ;
  • Le recours à des procédures décisionnelles équilibrées qui prennent en compte les différents centres d’intérêts et les initiatives porteuses de changements positifs dans l’évolution de la filière ;
  • La détermination et la fixation du prix plancher en se référant aux informations relatives à l’évolution des indicateurs de la filière et des cours mondiaux ;
  • L’animation des négociations internes à l’interprofession ;
  • La consolidation de la dotation du compte de soutien pour éviter un effondrement brutal des cours grâce à un système de décote et de ristourne en fonction de la situation qui prévaut sur le marché international ;
  • L’amélioration de la productivité ;
  • La sécurisation des producteurs par le renforcement de leur position dans la filière ;
  • Le respect des statuts, règlements et engagements souscrits.

Le CNIA a bénéficié de l’expertise des agents du projet d’appui dans l’organisation, la détermination et la vulgarisation des indicateurs financiers et économiques de la filière, dans l’analyse de l’évolution des cours mondiaux de l’arachide et des produits concurrents tels que le soja et le colza. Ce projet était financé par l’Union européenne (mise en place des fonds STABEX qui constituent avec ceux de l’Etat les ressources financières du compte de soutien mis en place au début du processus de professionnalisation de la filière arachide).

Le CNIA en tant que maître d’ouvrage désigne des maîtres d’oeuvre comme l’UNIS, qui se charge de la multiplication et de la vente des semences améliorées, l’UNCAS qui assure la production arachidière, la SONAGRAINE la collecte, la SONACOS la transformation (trituration), la SPIA la fourniture des produits phytosanitaires, la SISMAR celle du matériel agricole, la SENCHIM les produits fertilisants, la FNOP le stockage et l’APCR les terres.

Le CNIA travaille sur les mécanismes de fixation des prix aux producteurs à travers des négociations annuelles se déroulant entre mars et mai. Et au sortir de ces négociations, le prix plancher ou prix minimum pour la campagne en vue est annoncé. Un dispositif ou modèle a été mis en place basé sur le partage des risques (et des bénéfices) entre producteurs et industriels avec une régulation par un compte de soutien. Le solde positif ou négatif par rapport au prix plancher fixé est réparti entre les producteurs (25 %), les industriels (50 %) et le compte de soutien (25 %), au prorata des quantités commercialisées. Ce compte de soutien est alimenté par une part des bénéfices et par le prélèvement sur les importations d’huile dont le taux est calculé par un système prenant en compte les coûts de production et les cours nationaux et mondiaux.

La dernière assemblée générale du CNIA s’est tenue en novembre 2014 après présentation du rapport moral et financier et l’admission de deux nouveaux membres a renouvelé son Conseil d’administration en léthargie depuis quelques années. Sa tenue du a permis de fixer en décembre le prix de l’arachide, et la date de l’ouverture de la campagne. Il devra définir son rôle dans la mise en oeuvre du programme de relance et d’accélération de l’agriculture au Sénégal (Pracas), partie du Plan Sénégal émergent.