Dans la plupart des hôtels africains, le petit déjeuner est composé de lait concentré, de café soluble, de beurre danois et de confitures européennes. Une grande partie du riz consommé en Afrique arrive de Thaïlande et on trouve sur les marchés des légumes européens, des céréales américaines et asiatiques, voire de la viande d’importation. C’est là le principal problème de l’agriculture africaine : les produits traditionnels des communautés sont considérés comme pauvres et peu sûrs du point de vue hygiénique. Ainsi, cette richesse extraordinaire n’est absolument pas valorisée. De nombreuses variétés de fruits, légumes, céréales et légumineuses ainsi que des races animales et des sortes de pains ou de desserts sont donc menacés de disparition. Des savoirs agricoles, des cultures locales et des traditions culinaires sont en train de se perdre.

Cultiver les variétés locales, élever les races autochtones et manger des produits locaux signifie prendre part à la lutte contre la pauvreté, éduquer les jeunes générations à une alimentation correcte, sauvegarder la biodiversité, le territoire et l’identité culturelle.
Au travers de cette publication, Slow Food entend promouvoir les produits locaux et les recettes traditionnelles de tout le Sénégal.